Au cours de ses 40 années d'existence, l'imec est devenu l'un des plus importants instituts de recherche sur les micropuces au monde, en tant que laboratoire de puces du monde. L'Imec joue un rôle essentiel dans des domaines d'application clés tels que les technologies et systèmes informatiques, la santé, l'automobile, l'énergie, l'infotainment, l'industrie, l'agroalimentaire et l'apprentissage tout au long de la vie. Pour son infrastructure TIC, l'imec utilise depuis de nombreuses années des services de cloud dans le cadre de l'accord-cadre OCRE. Nous nous sommes entretenus avec Erik Thielemans, architecte du cloud à l'imec, au sujet de la stratégie de cloud de l'imec et des avantages d'OCRE.
- Quand et pourquoi vous êtes-vous mis en quête d'une solution d'infrastructure ou de services de cloud ?
- Initialement, ce sont nos chercheurs qui étaient demandeurs de services de cloud. Ils voulaient pouvoir travailler de manière plus souple et plus rapide. Ce fut le point de départ d'une stratégie plus large en matière d'informatique dématérialisée. Cela fait 8 ou 9 ans déjà que nous utilisons des services de cloud, et depuis le début, nous nous basons sur l'accord-cadre OCRE. Notre environnement de cloud se compose de deux parties : une partie 'enterprise' gérée par les TIC, dans laquelle nous offrons des services à nos utilisateurs, et une partie 'business' dans laquelle les chercheurs eux-mêmes peuvent travailler avec, par exemple, des environnements Azure pour leurs expériences. Nous mettons toujours en balance ce que nous faisons au sein de notre propre centre de données et ce que nous faisons tourner dans le cloud. Nous choisissons délibérément des services gérés dans le cloud afin de pouvoir externaliser la gestion technique et de bénéficier d'une plus grande flexibilité. Cela nous permet de nous développer rapidement ou de répondre à des besoins temporaires.
- Quels sont les services que vous avez acquis par l'intermédiaire d'OCRE et à quoi servent-ils concrètement ?
- Pour l'instant, nous utilisons exclusivement Microsoft Azure, mais cela pourrait s'étendre à l'avenir. Nous utilisons Azure de deux façons : d'une part, pour des applications d'entreprise gérées par les TIC et, d'autre part, dans un contexte de recherche où les équipes créent elles-mêmes leurs propres environnements pour des expériences ou des projets. Dans les deux cas, OCRE veille à ce que nous puissions travailler rapidement, en toute sécurité et de manière rentable.
- Pour vous, quels sont les principaux avantages de l'accord-cadre OCRE ?
- Le plus grand avantage réside indubitablement dans le prix : grâce aux économies d'échelle réalisées au niveau de GÉANT, nous bénéficions de tarifs extrêmement avantageux. En outre, la flexibilité en matière de facturation est un atout majeur. Nous pouvons opter pour une facturation basée sur la consommation ou acheter des crédits au préalable, en fonction des besoins d'un projet spécifique. Ceci est particulièrement utile lorsque, par exemple, dans le cadre d'un projet, nous devons dépenser un certain budget dans un laps de temps spécifique. Enfin, une autre valeur ajoutée réside dans le fait qu'une grande partie de la préparation juridique et administrative est déjà prévue dans l'accord-cadre. Cela nous épargne beaucoup de travail et nous permet de nous fonder sur des contrats fiables et adaptés aux besoins d'instituts de recherche.
- Comment se passe la transition vers le nouvel accord-cadre ?
- Nous sommes actuellement en train de passer de l'ancien accord OCRE au nouveau cadre OCRE 2024. Cette transition implique également un changement de fournisseur. Il s'agit d'une adaptation administrative qui n'a que peu ou pas d'impact technique. Pour nos utilisateurs finaux, rien ne changera donc.
- Quel impact l'accès à ces services de cloud a-t-il eu sur vos activités ou vos projets de recherche ?
- L'informatique dématérialisée nous permet d'accéder aux outils et technologies les plus récents, ce qui est essentiel pour nos chercheurs. Lorsqu'un nouveau service est disponible, nos équipes s'y plongent directement pour voir comment elles peuvent l'utiliser dans leur travail. Aujourd'hui, la disponibilité de ressources informatiques pour des solutions HPC, en particulier des GPU, est un facteur clé. Dans notre propre centre de données, nous ne pouvons pas répondre à la demande croissante de capacité GPU pour les applications d'IA. Grâce à l'informatique dématérialisée, nous pouvons acquérir cette capacité de manière flexible et rapide, ce qui constitue un avantage considérable. Notre département IA travaille chaque jour avec cette infrastructure. Sans l'informatique dématérialisée, nombre de leurs projets ne seraient tout simplement pas réalisables. Pour les charges de travail régulières à forte intensité de CPU, la flexibilité de l'infrastructure de cloud constitue également une valeur ajoutée.
- L'aspect sécurité est-il également un facteur déterminant ?
- Sans aucun doute. De plus en plus de partenaires exigent que notre infrastructure réponde à certaines normes de conformité et de sécurité. Dans le contexte géopolitique actuel, cela est plus important que jamais. Les services cloud OCRE nous permettent de partir d'une infrastructure dont les couches de base sont déjà conformes à la plupart des normes de sécurité. Dans notre propre centre de données, il serait beaucoup plus difficile – et surtout beaucoup plus coûteux – de le mettre en œuvre nous-mêmes.
- Recommanderiez-vous l'accord OCRE à d'autres organisations du secteur R&E, et pourquoi ?
- Oui, absolument. Le prix est très attractif et, en même temps, de nombreuses exigences légales sont remplies. Une grande partie des négociations relatives à ces exigences a déjà eu lieu dans le cadre de l'accord-cadre. Cela signifie que l'on part d'un contrat standard qui a été vérifié et satisfait aux conditions importantes d'application à des instituts de recherche. C'est certainement un atout pour de plus petites organisations qui ne disposent pas d'une grande équipe juridique pour résoudre elles-mêmes tous les problèmes.
- Avez-vous des suggestions pour le programme OCRE ?
- Il serait utile de créer une communauté d'utilisateurs autour du cadre OCRE. Je pense que cela pourrait être intéressant pour échanger des expériences ou partager des informations sur la manière dont certains partenaires fonctionnent dans la pratique. Belnet a une bonne vision des utilisateurs du cadre. Vous pourriez donc jouer un rôle de facilitateur dans ce domaine.
Souhaitez-vous plus d’informations sur OCRE 2024 ?